
Ce matin nous avons trouvé une jeune Chouette hulotte près de la ruche pédagogique. Son premier vol l’a fait échouer là et elle semblait mal en point. Inquiets, nous avons pensé à soigneusement la déplacer vers un abri arboré pour qu’elle ne s’effraie pas des visiteurs et qu’elle ne soit pas à découvert trop longtemps. Mais nous voyant approcher elle nous a démontré qu’elle savait voler, du moins planer pour l’instant ! Elle est allée se percher dans un buis proche, mais un peu trop près de nids d’autres oiseaux qui n’ont pas tardé à fustiger autour d’elle jusqu’à ce qu’elle s’éloigne un peu plus.
Elle a finalement trouvé pour refuge temporaire le bas d’un des murs en pierre du jardin où elle attend, perchée, un peu à l’écart du regard des visiteurs. Nous espérons qu’elle saura, une fois le calme de l’obscurité retombé sur le jardin, regagner son nid ou trouver un refuge durable à l’abri de tout danger. Nous avons condamné pour la journée le passage des grottes pour éviter que visiteurs et chiens n’aient raison de son fragile métabolisme !
Une ou deux heures plus tard un piaillement dans le grand tilleul qui surplombe l’arrivée à la terrasse des insectes attirent notre oreille. Après plusieurs minutes à chercher d’où provient ce cri sans distinguer quoi que ce soit, nous avons aperçu sur une haute branche deux autres jeunes chouettes perchées l’une contre l’autre, nous toisant d’un air accusateur ! Le nid ne doit pas être loin et elles ont sûrement réussi leur premier vol. Elles ont quelques plumes sur les ailes mais sont encore couvertes d’un duvet grossier ! Quel spectacle ! Les visiteurs ont pu profiter de cette chance, jumelles et appareils étaient de sortie pour l’occasion.
Les rapaces nocturnes se reproduisent en hiver et élèvent leurs jeunes au cours du printemps, et c’est lors de leur sortie du nid qu’on peut le mieux les apercevoir.
La diversité des jardins de Limeuil n’a pas fini de nous surprendre !