Depuis la fin de saison clôturée par l’événementiel d’Halloween, Limeuil a retrouvé sa quiétude hivernale … Cependant, l’équipe des jardins s’affairent déjà, profitant de la morte saison pour mener à bien chantiers et aménagements.
Prévus notamment pour la saison à venir de nouveaux massifs !!!
Dans l’esprit qu’à voulu insuffler Fernand Linarès, créateur du jardin au 19ème siècle, nous allons chercher dans l’exotisme pour vous surprendre et vous faire découvrir de nouveaux végétaux. Graminées originales, plantes exotiques, ambiance de jungle seront au rendez-vous ! Ce sera également l’occasion de tester un peu plus les nouvelles pratiques paysagères, comme l’utilisation croisée de plantes pérennes (graminées, vivaces, arbustes) et de plantes annuelles qui viendront combler les yeux de nos visiteurs pendant toute la belle saison !
D’autres massifs vont voir le jour, comme par exemple une démonstration de plantes de sécheresse et de bas de mur qui longeront à vos côtés la descente du jardin gourmand.
Nous saisissons l’occasion dans cet article de vous faire partager notre savoir-faire en terme de création de massifs. Ayant à cœur de fonctionner en autonomie et avec les ressources du jardin, voici comment nous procédons :
Tout d’abord il faut bien réfléchir au devenir de votre massif : comment sera-t-il exposé au fil de la journée? Quel sol est le votre? Quelles plantes souhaitez-vous implanter? Une fois le projet mûri, il faut délimiter les contours du massif (une simple ficelle et quelques piquets ou bâtons font l’affaire !). Avec une pelle-bêche, on découpe les contours en suivant la ligne représentée par le cordeau, puis si votre nouveau massif tient place sur du gazon, il faut enlever la couche herbacée jusqu’aux racines, quitte à la réintégrer sous forme de compost ou tout simplement retournée en profondeur. Pour former un bord de massif harmonieux et durable, nous mettons en place une bordure en acier.
Vient ensuite le temps de la préparation du sol. Au jardin, nous utilisons une petite grelinette pour aérer la terre et la retourner légèrement sans causer de dégâts à la faune du sol. Après quoi nous recouvrons d’une bonne couche (jusqu’à 10 ou 15 cm) de compost maison. Nous avons 6 grands bacs à compost dans lequel mûri un compost de feuilles tout à fait extraordinaire : fin, riche, grumeleux. Facile à réaliser chez soi, à plus petite échelle bien-sûr !
Réaliser ce travail à l’automne nous permet de miser sur la nature comme aide à long terme. En effet, l’alternance gel / dégel va jouer en notre faveur en émiettant les mottes et en créant des réseaux d’airs dans le sol qui vont faciliter l’écoulement de l’eau vers les racines. Et puis le compost va s’intégrer au sol durant tout l’hiver, diffusant lentement ses nutriments, ses minéraux et agissant au profit des lombrics, vers et autres petites bêtes qui vont faire de notre terre un futur terreau idéal à la croissance des végétaux !
Une fois le printemps venu, et que la terre aura « fleuri », il ne restera qu’à éliminer les quelques indésirables présentes et à remuer légèrement en surface avant de planter. Au besoin on épandra un peu de corne broyée (utilisable en agriculture biologique) comme nutriment à long terme pour les futures annuelles. Une fois le massif garni de plantes, nous le couvrirons d’un manteau de BRF (Bois Raméal Fragmenté) que nous faisons nous même en fin d’Hiver avec les déchets de taille du jardin !